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À LIRE: Interview de Thierry Dufresne, président fondateur de l'OFA, dans la revue nationale apicole, "Abeilles et Fleurs", n°829.

La colonie, une démocratie de 50.000 abeilles


Une colonie est composée au plus haut de la saison d’environ 50.000 sujets, classés en trois catégories, la reine, les ouvrières, et environ 2.000 mâles. 

LA REINE 

La reine est la seule capable de donner naissance à une descendance. Au début de sa vie, elle sort pour effectuer un vol nuptial durant lequel elle se fera féconder par une quinzaine de mâles. Elle reviendra à la ruche avec dans sa spermathèque environ 8 millions de spermatozoïdes qui lui permettront de pondre quelque 2.000 œufs par jour pendant une partie de la saison apicole et cela tout au long de sa vie. 

La fécondation de l’œuf lui permettra de donner naissance à une femelle, alors que l’œuf non fécondé donnera un mâle. La décision de féconder ou non, l’œuf, est provoquée par la taille de l’alvéole qui, si elle est plus étroite, compressera l’abdomen de la reine lorsqu’elle le fera pénétrer dans l’alvéole pour déposer son œuf. Ce sont les ouvrières qui décident de la taille des alvéoles qu’elles construisent en fonction du besoin ou non de mâles. Il y a 530 cellules de mâles dans un décimètre carré contre 750 cellules d’ouvrières pour la même surface. 

La reine est née d’un œuf identique à celui des ouvrières, mais avec comme particularité d’avoir été nourri à la gelée royale et non au nectar du pollen comme ceux donnant des ouvrières. La reine vit environ 5 ans, 60 fois plus longtemps qu’une ouvrière qui ne vit qu’une trentaine de jours. La reine a pour unique mission d’assurer le renouvellement de la colonie et donc sa pérennité. 


LE MÂLE 

La tâche du mâle, appelé faux-bourdon, consiste uniquement à féconder la reine. Ceux qui auront fécondé la reine mourront immédiatement après, ayant eu les parties génitales arrachées. Les autres, ne sachant pas se nourrir seuls et n’ayant plus d’utilité pour la colonie, ne seront plus nourris par les ouvrières et mourront. 


L’OUVRIÈRE

 L'émergence dure 21 jours durant lesquels son poids sera 900 fois plus important que celui de l’œuf qui lui a donné naissance.

L’étude du développement larvaire a fait l’objet d’un programme de recherche de l’OFA en 2017 intitulé Ontogenèse de l'abeille ouvrière Apis Mellifera : durées des principaux stades de développement.

Le développement d’une reine est beaucoup plus rapide, 14 jours. Pour leur permettre d’assurer ce développement rapide, les larves de reines sont alimentées en permanence par les nourrices qui les visitent dix fois plus souvent que les larves d’ouvrières.

L’ouvrière qui vient de naître va subir tout au long de sa vie une succession de transformations qui lui permettront d’assurer les différentes tâches nécessaires à la vie de la colonie. Elle commencera par participer à la construction des rayons, puis deviendra nourrice, puis magasinière, gardienne, et enfin butineuse. 


LE CERVEAU

L’abeille possède un petit cerveau qui mesure moins de  1 millimètre cube et qui possède 900.000 neurones soit bien peu par rapport au cerveau humain qui en possède une centaine de milliards.

Son cerveau lui permet de gérer ses relations avec ses congénères et de traiter les informations sensorielles, visuelles et olfactives. Elle mémorise ainsi les odeurs, les couleurs, les formes, repère les emplacements des ressources alimentaires et de l’eau et transmet ces informations à sa colonie. Elle est capable d’indiquer la direction et la distance à parcourir en communiquant par une danse frétillante.

Les abeilles possèdent une importante capacité d’évaluation et de mémorisation qui lui permettra de programmer leurs vols de butinage en fonction des lieux et des moments de la journée les plus propices.